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5 Leçons Implacables Tirées des Scandales de Détournement de Fonds Publics en RDC

Ce que les milliards volés nous enseignent sur le vrai pouvoir en RDC – et pourquoi rien ne change, même quand tout est su.

by La Rédaction
14 juin 2025
in Politique, Société
5 Leçons Implacables Tirées des Scandales de Détournement de Fonds Publics en RDC
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Des milliards de dollars détournés, des hôpitaux jamais construits, des ministres jamais inquiétés. En République démocratique du Congo, le détournement des fonds publics n’est plus une exception : c’est une mécanique d’État. Voici cinq vérités incontournables que ces scandales révèlent — et que le pays devra affronter s’il veut un jour se relever.

La République démocratique du Congo vit une hémorragie financière sans précédent. Derrière chaque chiffre se cache une tragédie nationale : 324 millions de dollars engloutis pour des Jeux de la Francophonie bâclés, 300 millions dilapidés dans des programmes de santé publique, des centaines de millions cachés sur des comptes occultes. Pendant que les élites s’enrichissent, 90 millions de Congolais survivent avec moins de 580 dollars par an. Cette réalité brutale révèle des mécanismes de corruption qui dépassent le simple vol : c’est un système organisé de pillage institutionnel.

1. Les montants détournés défient l’entendement

L’ampleur des détournements en RDC dépasse tout ce qu’on peut imaginer. En 2023, les Jeux de la Francophonie ont coûté 324 millions de dollars à l’État congolais pour un budget initial de… 48 millions. Multiplication par sept, infrastructures incomplètes ou bâclées : l’équation est implacable.

Dans la santé, 300 millions de dollars ont été dilapidés dans les programmes de lutte contre Ebola, la Covid-19 et la malnutrition. Pendant ce temps, les hôpitaux manquent de médicaments de base. Le ministère des Finances, selon l’Inspection Générale des Finances (IGF), aurait caché plus de 300 millions de dollars sur un compte non déclaré.

Mais ces scandales récents sont la suite logique d’un long héritage :

  • Sous Mobutu, entre 4 et 5 milliards de dollars auraient été détournés, selon la Banque mondiale. Une fortune placée en Suisse et dans les paradis fiscaux, jamais restituée.

  • Sous Joseph Kabila, entre 2001 et 2018, des rapports comme Congo Hold-up estiment que plus de 138 millions de dollars ont transité illégalement via la BGFI Bank au profit de son entourage immédiat.

Leçon n°1 : La corruption en RDC n’est pas une fuite de fonds. C’est un siphon industriel organisé au cœur même du pouvoir, où les budgets publics deviennent des caisses noires privées.

2. Du sommet à la justice : quand l’État devient complice

Les plus hautes autorités de l’État sont directement impliquées dans ces détournements, créant un système où les gardiens du temple en deviennent les pilleurs. Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, avait été condamné à 20 ans pour le détournement de 49 millions de dollars du programme des « 100 jours ». Aujourd’hui blanchi et élu président de l’Assemblée nationale en mai 2024, son retour en grâce illustre la volatilité de la justice face au pouvoir.

Plus troublant encore, Constant Mutamba, actuel ministre de la Justice, fait lui-même l’objet d’une enquête pour 19 millions de dollars détournés sur un chantier pénitentiaire à Kisangani. L’Assemblée nationale a autorisé des poursuites à son encontre. Matata Ponyo, ex-Premier ministre, a été condamné en 2025 à 10 ans de travaux forcés pour le détournement de 245 millions de dollars destinés au projet agricole de Bukangalonzo.

Mais derrière ce système contemporain subsiste toujours le réseau Kabila. Bien que Joseph Kabila soit officiellement en retrait, ses alliés politiques et économiques conservent des leviers d’influence. Le scandale de la Gécamines, dans lequel son ancien bras droit Albert Yuma est accusé d’avoir géré plus de 590 millions de dollars dans l’opacité, reste emblématique. Les circuits financiers établis sous son régime continuent d’alimenter les zones grises du pouvoir économique congolais.

Leçon n°2 : En RDC, ceux qui font les lois sont souvent ceux qui les contournent. Tant que les hautes sphères seront impliquées sans conséquences durables, aucune réforme anticorruption ne pourra survivre.

3. Des institutions trop faibles pour protéger l’intérêt public

L’Inspection Générale des Finances multiplie les rapports accablants, mais peu d’affaires aboutissent à des condamnations effectives. Les banques publiques autorisent des virements illicites sans contrôle. Des centaines de millions transitent par des comptes occultes, en toute impunité.

Même quand les preuves sont accablantes, les procédures traînent, se perdent dans des jeux de pouvoir, ou sont étouffées en coulisses. La justice, théoriquement indépendante, se trouve paralysée par le clientélisme politique et les pressions de toutes sortes.

Leçon n°3 : Comme le disait Barack Obama à l’Union africaine : « L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, elle a besoin d’institutions fortes. » Un pays sans institutions solides devient un coffre-fort sans serrure, accessible à tous les prédateurs, sauf au peuple qui en est propriétaire.

4. Le peuple paie l’addition : chaque dollar volé coûte des vies

Derrière ces chiffres astronomiques se cache une tragédie humaine. Les hôpitaux sans médicaments, les écoles sans bancs, les routes impraticables sont le résultat direct de ces détournements massifs. Pendant que les élites accumulent des fortunes, la RDC reste bloquée à 580 dollars de PIB par habitant, une statistique tragique pour un pays aux richesses minérales incommensurables.

Plus grave encore, ces détournements menacent directement la sécurité nationale. En 2023, plusieurs hauts gradés de l’armée congolaise ont été épinglés pour avoir détourné les soldes des troupes déployées à l’Est. Des primes destinées aux opérations contre le M23, dans le Nord-Kivu, ont disparu. Des documents révélés par l’IGF font état de plus de 40 millions de dollars non justifiés dans les dépenses militaires. Résultat : des soldats affamés, démoralisés, parfois abandonnés en pleine ligne de front.

Comment une armée privée de ses moyens peut-elle protéger un territoire grand comme l’Europe occidentale contre des groupes armés suréquipés et financés depuis l’extérieur ?

L’espérance de vie plafonne à 61 ans. La mortalité infantile dépasse les 80 pour 1000 naissances. Ces indicateurs dramatiques ne relèvent pas de la fatalité : ils sont la conséquence directe de choix politiques où l’enrichissement personnel prime sur l’intérêt général.

Leçon n°4 : Chaque dollar détourné, c’est une vie écourtée, une école fermée, un hôpital vidé de ses moyens, et un soldat privé de ses moyens de défendre le territoire. La corruption tue plus sûrement qu’une guerre car elle désarme l’État de l’intérieur.

5. Seul un sursaut citoyen peut briser le système

La société congolaise observe, s’indigne, mais agit encore trop peu. Heureusement, des initiatives émergent : le Kanyaka Awards sanctionne publiquement les pires gaspillages, créant une culture de la honte face aux détournements. Des parlementaires comme Jean-Baptiste Kasekwa résistent aux pots-de-vin malgré les intimidations, montrant qu’une autre voie est possible.

Mais ces gestes restent isolés. Sans mobilisation populaire massive, sans opinion publique vigilante et organisée, sans culture généralisée de la reddition de comptes, le système corrompu se régénère automatiquement. La colère populaire doit se transformer en levier de changement permanent.

Leçon n°5 : Sans pression sociale constante et organisée, les mécanismes de détournement ne s’arrêtent jamais. Ils mutent, s’adaptent et prospèrent dans l’indifférence.

Casser le cercle ou périr

La République démocratique du Congo ne manque pas de ressources naturelles ou humaines. Elle manque d’honnêteté au sommet de l’État, de transparence dans la gestion publique, et de volonté politique réelle de changement. Ces scandales financiers ne sont plus des anomalies : ils sont devenus la norme d’un système où voler l’État n’est plus un crime mais une opportunité.

Et chaque jour sans justice consolide un avenir sans espoir pour 90 millions de Congolais qui méritent mieux que cette prédation organisée.

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